Épisode 2 — Échecs (Partie 3: Créations)
Voici la troisième partie l’épisode 2 du podcast J’habite où je lutte, intitulé “Échecs”. Celle-ci est dédiée à la création.
Inspiré·es par l’ouvrage au coeur de cet épisode, Échecs et vomissements. Réflexions sur l’insuccès comme mode de vie (Somme toute, 2023), nous avons osé créer quelque(s) chose(s).
Nos pièces sont à lire, à entendre, à dé-couvrir.
Nous espérons qu’elles sont des lieux, des luttes, des envies de…
…nous rencontrer.
——
Nous avons essayé échoué,
ensemble,
à présenter ici nos créations.
Nous en sommes
déçu·es, heureux·ses, embarassé·es, enthousiastes, gêné·es, ravi·es.
Pourtant nous avons écrit/parlé et
Bref.
Nous avons PARTAGÉ avec vous
les créations que voici.
- Vanessa Jérome & Pierre-Luc Landry
Épisode 2 — Échecs (Partie 2: Table ronde)
Le 7 février 2024, nous avons eu le plaisir d’organiser et d’animer une table ronde autour de l’ouvrage Échecs et vomissements: réflexions sur l’insuccès comme mode de vie et philosophie, dirigéparFlorian Grandena et Éric Mathieu. L’enregistrement qui suit offre l’occasion de l’entendre dans son intégralité.
Perdre/retrouver sa langue maternelle quand on est en situation de migration; être neurodivergent·e en contexte académique; se sentir maltraité·e par les logiques néolibérales de l’Université; ne pas (savoir) croire dans sa qualité d’écrivain·e; se sentir dans tous les cas, en tous sens et sans répit, déplacé·e, inadapté·e, inadéquat·e; en échec, autrement dit.
Contre l’exclusion, le signalement parfois sadique de leurs différences et désajustements, contre la solitude, les auteurices de l’ouvrage s’exposent et construisent les conditions de possibilité du soutien, du partage. Peut-être aussi, de la joie.
Auteurices de cet ouvrage “pop-punk”, iels nous invitent à faire de l’échec une résistance, une lutte. À tout le moins, une occasion d’aller mieux dans ce monde qui (nous) échoue.
Épisode 2 — Échecs (Partie 1: Entretien)
Vies rêvées, corps parfaits, richesses et voluptés s’étalent au fil de nos heures instagramées, tiktokées. Derrière les façades de nos écrans aux lumières bleutées, une réalité: celle des corps qui souffrent, des esprits qui déraillent, des âmes qui se fendillent. Qu’importe. L’échec est tabou. Il n’est pas question d’en parler.
Lovés dans les mots de Sartre et de beaucoup d’autres écrivain·es ou artistes, Éric Mathieu et Florian Grandena ont lancé une invitation: réfléchir librement à l’échec, pour lui-même, pour de vrai.
L’ouvrage Échecs et vomissements. Réflexions sur l’insuccès comme mode et de vie et philosophie, rassemble douze contributions. À l’endroit des doutes existentiels, des déchirements culturels et linguistiques, des déraillements professionnels, chacune conteste et défie, à sa manière, la tyrannie du succès dans laquelle nous vivons. Toutes invitent à nous laisser porter par l’échec, à le faire vivre à notre côté, à transformer son côtoiement inéluctable en pratique, en art de la création.
“Essayer encore. Rater encore. Rater mieux encore”, écrivait Samuel Beckett. Une formule que les auteurices de l’ouvrage nous invitent à transformer en mode de vie, en philosophie.
Épisode 1 — Bonus 3 — Entretien avec Marie Villeneuve
Tombée dans la marmite de la radio il y a plus d’une décennie, Marie Villeneuve accompagne le réveil des britanno-colombien·nes et des yukonais·es tous les matins de la semaine, de 6h à 9h.
Elle partage ici son expérience, ses réflexions sur le métier d’animatrice, son lien avec un territoire qu’elle a découvert par amour et sur lequel elle est restée pour prendre toute sa part à la vie de la communauté francophone.
Marie Villeneuve croit au pouvoir de la voix, en sa capacité à créer des conversations.
Elle a accepté de réfléchir avec nous au lien qui se tisse dans une entrevue au-delà des normes et des pratiques journalistiques; un lien sur lequel l’entrevue prospère pour offrir aux auditeurices le meilleur de l’histoire qu’il y a, ce matin-là, à raconter.
Épisode 1 — Bonus 2 — Entretien avec Damien Contandriopoulos
Non infirmier en sciences infirmières, homme dans une discipline féminine, francophone dans une province anglophone, Damien Contandriopoulos se dit “chroniquement mésadapté à son environnement”.
Une position inconfortable, qui lui a offert l’occasion de s’interroger sur “la fausse gentillesse sirupeuse” dans laquelle on l’enrobait et qui était, en réalité, une technique de domination visant à le contrôler, le silencier, le réprimer, lui interdire d’être lui-même.
Avec ses co-autrices, il en propose une théorisation stimulante, qu’il partage ici.
Épisode 1 — Bonus 1 — Discussion autour de l’article “From Safe Spaces to Brave Spaces”
Dans ce texte à vocation pédagogique, les auteurices déconstruisent les pièges qui se cachent derrière les règles de discussion qui ont largement circulé dans les contextes scolaires depuis la théorisation, dans les années 1990, de la notion d’“espace sécuritaire”.
Dénonçant l’escapisme relationnel qui résulte de la volonté de préserver à tout prix la sécurité des échanges et des participant·es, iels invitent à entrer avec courage en conversation et à tenir (à) la relation aussi longtemps qu’il faut pour exprimer avec honnêteté ses pensées, s’accorder -ou se disputer-, construire enfin une nouvelle réalité dans l’intelligence et le respect de soi, et des autres.
Épisode 1 — Conversations
Une conversation est une rencontre.
La nôtre s’est nouée autour d’un échange épistolaire que nous avons l’impudeur de partager avec vous, en espérant qu’il vous aide à comprendre le pourquoi et le comment de notre projet, et de ce premier épisode.
Notre rencontre a vite porté d’autres fruits, nourris par la lecture de Lee Maracle, autrice de la Nation Stó:lō.
Ses ‘conversations avec les canadiens’ sont des propositions de réflexions sur la notion de territoire, et sur les liens, plus ou moins ténus et problématiques, que né·es au Canada et migrant·es entretiennent avec celui-ci.
Grâce à son texte, et aux réflexions qu’il a suscité, nous vous proposons de plonger dans les méandres des effets toujours vivaces de la colonisation de l’Ouest canadien, et de réfléchir, avec passion et humilité, à ce que pourraient être des formes respectueuses -et joyeuses- de vie sur le territoire non cédé de Colombie-Britannique.